14 juil. 2015

14-07-2016 - Las Vegas (Jour 5)



Nous nous réveillons tard. Je me prépare, puis vient son tour. Nous devons rendre la chambre à 11:00 mais ne partons qu'à 12:30. Nous nous empressons avant de devoir payer une nuit de plus.
Nous récupérons la voiture, nous retournons à la banque et perdons encore pas mal de temps avant de découvrir qu'il a enfin été remboursé. Nous décidons de nous promener sur le Strip, de jour cette fois. Nous nous garons sur un parking éloigné de la rue. Nous n'avons que le temps de passer les portes du Planet Hollywood et du Paris. Monter dans la Tour Eiffel coûte $17. On oublie.

Nous retournons à la voiture, prenons de l'essence et la rendons. Seule ma carte a été débitée, d'où le fait qu'elle ne passe nulle part. Il ne me reste que $16 sur mon compte. Nous nous rendons à l'aéroport avec cinq heures d'avance.
A 21:30, je me dirige vers le shuttle et prends ma carte d'embarquement, le tout en écoutant « Back Home » d'Owl City. Cette chanson, sortie la veille de notre départ, restera comme étant l'hymne de ce voyage, et plus encore, de mon année en Floride. Les contrôles ne me posent aucun problème et je prends le temps de recharger ensuite mes appareils électroniques. Mon avion est à 23:15. Il est si inconfortable qu'il m'est impossible de dormir.

13 juil. 2015

13-07-2015 - Las Vegas (Jour 4)


Je mets le réveil à 4:00 du matin afin de partir tôt et d'avoir le temps de faire honneur à notre planning. Je me tourne vers mon ami mais impossible de le réveiller. J'abandonne et reconfigure la sonnerie pour 9:00. Nous nous rendons directement à la banque pour vérifier qu'il a bien été remboursé du premier motel. Nous ne quittons pas Flagstaff avant 11:30, pour rejoindre Tuba City. Que de temps perdu...
Aux sons intercallés de la radio chrétienne, sur laquelle découvre « How Sweet The Sound » de Citizen Way, et des tubes du moment tels « Shut Up And Dance » de Walk The Moon, il s'élance à 150km/h au lieu de 120 et nous nous mettons à rire. $200 d'excès de vitesse et $100 de « saleté », ce serait du joli !

A Tuba City, nous voyons par hasard le panneau indiquant les empruntes de dinosaures.

Nous nous y arrêtons, sous une chaleur intenable. Les indiens présents sur place, gardiens du site, proposent une visite guidée contre des pourboires. Nous décidons de chercher seuls, pour plus de plaisir et de fierté. Nous nous trouvons enfin dans un vrai désert américain. Quel bonheur!

Nous trouvons des empruntes sur le sol, dont celle d'un T-rex, ce qui m'impressionne. La température ne nous permet que de rester quarante-cinq minutes, le temps de prendre des photos.

Puis direction le Grand Canyon, où nous tombons sur une longue route au milieu de la forêt. Il y a plusieurs points de vue sur lesquels nous pouvons stationner pour admirer la vue. Je dois avouer que je ne m'attendais pas du tout à cela. Et le canyon est bien différent de ce que j'ai pu voir sur des clichés. Certes, la pluie s'abattant en son centre le rend très beau, mais je le pensais différent.

Je conduis deux heures pour le retour, de nuit. Je m'arrête sur la bande d'arrêt d'urgence pour lui rendre le volant pour la fin du trajet, jusqu'à Vegas. Nous arrivons au Bellagio à 23:00. Panique : il faut ranger la voiture avant que le valet ne la prenne. Un énorme fou rire s'empare de nous pendant que mettons comme nous le pouvons de l'ordre dans nos affaires. Nous finissons avec deux valises, deux sacs et... deux sacs plastiques. De plus, nous avons l'air de clochards dans nos tenues. Mais peu importe, ce soir, nous passons la nuit dans un hôtel de luxe ! De 23:40 à 0:00, nous assistons à deux shows.

A 0:15, nous montons dans notre chambre et sommes une nouvelle fois pris d'un gros fou rire dans l'ascenseur puisqu'il nous est impossible de comprendre comment nous en servir. Deux guests nous indiquent qu'il faut introduire la carte de la chambre avant d'appuyer sur le bouton du 32ème étage. Nous ne pouvons nous arrêter de rire, sous leurs regards perplexes. Non, nous ne sommes pas fous. Nous filmons notre installation. De vrais gosses. Nous y restons jusqu'à 1:15, le temps de nous changer. De 1:30 à 3:30, nous longeons le strip sous une chaleur terrible. Nous devons monter et descendre des passerelles pleines de clochards et de gens alcoolisés, l'odeur de drogue imprégnant nos narines. Vive Vegas! Cependant, je trouve que les rues sont peu peuplées pour une ville d'une telle renommée. Pour tenir, il nous vole des bouteilles d'eau Dasani.

Nous retournons au Bellagio, où je veux jouer. Mais je ne comprends pas le fonctionnement des machines et il est tard. Je prends juste une photo et nous montons dans notre chambre. Sur le chemin, j'entends une chanson de mon album de country, « It Never Rains In Southern California ». Une fois au 32ème étage, nous nous couchons exténués.

12 juil. 2015

12-07-2015 - Las Vegas (Jour 3)

Le réveil sonne à 8:00, mais nous ne nous levons pas avant 9:20. Nous nous rendons à la station service, où ma carte bancaire décide de faire des siennes. Je dois donc donner $30 en liquide. Nous nous rendons ensuite à Graceland, la chapelle officielle d'Elvis Presley, mais nous passons devant sans le savoir. Nous tournons un bon moment avant d'atterrir à l'officieuse chapelle d'Elvis, qui ne donne pas franchement envie. Nous rebroussons chemin et tombons finalement sur la bonne adresse.


Puis, direction le Las Vegas sign. Nous y rencontrons le faux Elvis, que de nombreuses personnes encerclent. Nous parvenons quand même à faire de beaux clichés.

Nous repartons à 13:00. Nous mangeons encore au McDo, où il réclame trois glaces gratuites en volant un ticket au serveur qui s'est auparavant occupé de nous... Nous reprenons la route et faisons un rapide arrêt au Lake Mead.


Puis nous roulons deux heures jusqu'à la route 66, au début de laquelle nous achetons un câble pour le mp4 au Kmart. Il est tellement fatigué que je me propose pour conduire. Il m'explique le fonctionnement de la voiture (automatique) et je démarre. Il s'endort presque immédiatement après avoir pris cette photo au timing parfait.


J'en profite pour réaliser un rêve d'enfant : écouter l'album country que mes parents mettaient en boucle lors de nos périples à Biscarrosse, tous les étés jusqu'à mes 7 ans. Ou plutôt, j'essaye, puisque mes oreilles se bouchent constamment. Est-ce dû à l'altitude ou au fait qu'il n'y ait rien à des kilomètres à la ronde ? Je ne saurais le dire.
La route 66 de ce côté-ci n'a rien de spécial. Elle ressemble à une route française. Mais j'ai toujours rêvé de la fouler, qui plus est au volant d'une belle voiture américaine... D'accord, c'est une coréenne, mais êtes-vous obligés de briser le rêve d'une jeune française ?

Il se réveille juste à temps pour le Road Kill Café, qui se situe au milieu de nulle part. A ses côtés, une prison comme on en voit dans les vieux films de western, nous offre l'opportunité de la visiter. Le restaurant aussi est plutôt typique, mais ses prix nous dissuadent de consommer quoi que ce soit.


Nous ne pouvons de toute façon pas nous attarder puisque la nuit menace de tomber à tout moment. Direction donc, Flagstaff. Je garde le volant. Nous voyons les montagnes enneigées comprenant le Humphrey Peak au loin, et assistons à un coucher du soleil merveilleux composé de rose à l'avant et d'orange à l'arrière. Nous passons la Kaibab forest et arrivons à destination. Il fait évidemment nuit, ce qui ne nous aide pas à trouver notre motel, le Snow Peak Inn. Nous faisons un grand détour, il sort à peine deux minutes de la voiture et se fait dévorer par les moustiques. Nous le trouvons enfin et nous apercevons que nous sommes passés devant. Je me gare sur le parking et m'extirpe non sans mal de l'habitacle, tant je suis lessivée. Ma carte refuse toujours de passer au check-in. Heureusement, j'ai retiré $300 avant de partir.
Nous nous jetons sur le lit en rentrant dans la chambre. Malgré la fatigue, je veux voir la gare. Il ne me prend pas au sérieux et me taquine, ne trouvant pas la motivation suffisante pour se lever. Je propose tout de même de conduire... encore. Je n'ai aucun regret. Elle est vraiment jolie, surtout de nuit. On se croirait dans Harry Potter.

Au retour, le train bloque la route. Un policier s'approche de nous et nous indique qu'il s'agit d'un sens unique. Il nous montre le chemin pour retourner à l'hôtel. Une fois le demi tour effectué, il me dit d'allumer mes phares. Bien vu! Il est vraiment gentil, il aurait pu me demander mon permis avec toutes ces erreurs. Mais visiblement, dans ce pays, tout le monde est très indulgent avec les étrangers. Nous rentrons, je me douche, et nous nous couchons à 23:30.

11 juil. 2015

11-07-2015 - Las Vegas (Jour 2)


Peu après notre réveil, nous descendons prendre notre petit déjeuner et allons à Walmart où nous faisons les dernières courses pour les quatre prochains jours.
L'aventure commence enfin. Nous sortons de Vegas et nous retrouvons directement dans le désert, où nous nous arrêtons, à seulement quelques minutes de l'hôtel. Nous admirons Vegas de loin.

La chaleur se constate au brouillard, ainsi qu'à la fumée émanant de la route. Mais nous ne la sentons qu'à peine. Nous nous sentons libres. Nous roulons un moment et nous arrêtons au Casablanca Resort pour prendre des photos et un McDo.


Nous reprenons la route et nous arrêtons sur l'autoroute pour prendre des photos devant une sorte de désert montagneux.


Il fait chaud mais nous n'en avons que faire. Il m'aide à remonter la bute qui nous sépare de la voiture et nous redémarrons. Les paysages changent sans arrêt. Le fuseau horaire fait de même alors que nous nous rapprochons du Zion National Park, que nous voulions absolument voir. A tel point que nous avons changé nos plans et en avons fait une priorité.



Une première pause nous permet de prendre des photos, de manger nos chips et notre McDo.

Puis une seconde, de poser telles des stars Hollywoodiennes sur une montagne. En fais-je trop ? A peine. Nous sommes stupéfaits par la variété de paysages qui s'offrent à nous. Malheureusement, mon appareil photo rend l'âme, m'obligeant à utiliser le sien, de moins bonne qualité.



Nous continuons, nous arrêtons à la vue d'animaux, et faisons marche arrière. Une route réservée, ou peut-être tout simplement interdite, nous intrigue. Nous tentons quand même de l'emprunter et nous arrêtons au milieu. Nous descendons une pente glissante à nos risques et périls et tombons sur un ruisseau, duquel la beauté nous submerge.


Ce parc est une merveille. Nous nous y sentons vraiment petits, et tellement libres en même temps.
Sur le chemin du retour, nous ne pouvons nous empêcher de profiter du coucher du soleil dans une reconstitution de ville typiquement américaine avec saloon, carriole, jail... Il tente de prendre un selfie avec un lama, vidéo à l'appui, et nous bombardons les lieux avec nos appareils photos.
  
  

Nous repartons finalement à 21:00, contraints et forcés par la gérante qui se doit de faire la fermeture. Nous roulons de nuit. Les montagnes, devenues noires sous le ciel étoilé, m'impressionnent et me font peur. Je me sens observée.
A 22:30, nous arrivons au motel où nous ne tardons pas à nous endormir.

10 juil. 2015

10-07-2015 - Las Vegas (Jour 1)

Jour J. L'excitation de bientôt vivre le road trip de mes rêves m'a littéralement empêchée de dormir. Cela aurait de toute façon été inutile puisque le SuperShuttle arrive à 3:45, après quinze minutes de retard pendant lesquelles le stresse monte, car je le sais arrêté à la station service. Il m'emmène à l'aéroport pour 4:40. Je prends ma carte d'embarquement, passe les contrôles sans problème et me prends un burger oeuf/bacon, trop salé à mon goût, avant d'embarquer et de décoller à 6:00. Je ne dors pas du voyage, et l'impatience me pousse finalement à regarder de l'autre côté du hublot. Il fait tellement chaud qu'on ne voit pas le désert à mi-chemin de l'horizon. J'aperçois quand même une crevasse du Grand Canyon et le Lake Mead. J'atterris à 10:00. Mon compagnon de voyage est toujours à Los Angeles. Il m'explique au téléphone qu'ils ont demandé à quatre passagers seuls de ne pas monter dans l'avion afin d'y placer un lit pour un malade. Il a évidemment accepté, mais étant mis en stand-by jusqu'au lendemain, il a fait un scandale pendant quatre heures, est monté sur le comptoir de l'embarquement et a fait retarder l'avion suivant de trente minutes. La sécurité a dû intervenir, et il a demandé à voir le manager qui lui a dit de tenter le vol de 13:00, mais qu'il n'aurait que celui de 18:00.

« Si tu ne reçois pas de message d'ici 13:30, c'est que je suis dans l'avion »

J'angoisse jusqu'à 14:15. Les passagers sortent, un par un. Je ne le vois qu'au bout de dix minutes, et c'est à bout de forces que nous nous sautons dans les bras.
Vers 16:00, après avoir commandé un Burger King, nous prenons un shuttle jusqu'au car rental. Nous mettons deux heures à nous décider, toutes les compagnies proposant des offres bien différentes. Nous décidons finalement de mettre de côté les vendeurs de rêve à $300 et de partir sur Budget pour $511. Au moins, nous sommes sûrs d'être correctement assurés pendant cinq jours, avec deux conducteurs de moins de 25 ans. On nous surclasse pour une Hyundai Elantra avec laquelle nous roulons jusqu'au Las Vegas Hostel. Nous nous sentons vraiment à Vegas, nous passons devant les resorts mythiques, les paysages sont magnifiques avec les montagnes en fond.

Le Las Vegas Hostel se trouve dans Downtown Vegas, autrement dit dans le ghetto. Le gérant est très mal organisé. Il nous donne une chambre déjà occupée. Malgré cela, nous utilisons quand même les toilettes et trouvons $5 dans la commode. Nous nous plaignons et il nous donne une seconde chambre, dans laquelle le sol est sale, nous y trouvons un mégot et un cafard, il y a de la nourriture sous le lit, et les draps sont tachés. Nous redescendons pour le lui dire. Il ne trouve rien de mieux à faire que d'aller nettoyer la chambre. Mon camarade va voir ce qu'il fait et il revient au bout de dix minutes. Nous lui demandons remboursement et il répond « Vous auriez pu me le dire avant que je nettoie la chambre ». Et vous auriez pu la nettoyer avant de nous la donner...
Nous ressortons à l'aide d'un énorme porte clefs en métal, et nous garons sur un parking afin de trouver un autre hôtel... pendant une heure. Nous roulons de nuit et avons un aperçu du Vegas connu de tous. C'est magique même de loin.
Nous atterrissons au Super 8, lui ayant dormi dans ce motel à Los Angeles. Nous demandons à voir la chambre avant de payer, et nous ne sommes pas déçus. C'est plus cher mais nous y sommes bien mieux. Surtout pour deux nuits!
Direction Walmart, où il vole une banane qu'il mange sur place, ainsi que dix fromages en tranches déballés. Puis nous passons au McDo, où il récupère des sauces. Nous préparons des hotdogs de fortune à l'hôtel, avant qu'il se rende compte qu'il a déjà perdu les clefs de la chambre et doit en redemander à l'accueil. Je me douche et nous nous couchons à minuit.