Je
mets le réveil à 4:00 du matin afin de partir tôt et d'avoir le
temps de faire honneur à notre planning. Je me tourne vers mon ami
mais impossible de le réveiller. J'abandonne et reconfigure la
sonnerie pour 9:00. Nous nous rendons directement à la banque pour
vérifier qu'il a bien été remboursé du premier motel. Nous ne
quittons pas Flagstaff avant 11:30, pour rejoindre Tuba City. Que de
temps perdu...
Aux
sons intercallés de la radio chrétienne, sur laquelle découvre
« How Sweet The Sound » de Citizen Way, et des tubes du
moment tels « Shut Up And Dance » de Walk The Moon, il
s'élance à 150km/h au lieu de 120 et nous nous mettons à rire.
$200 d'excès de vitesse et $100 de « saleté », ce
serait du joli !
A
Tuba City, nous voyons par hasard le panneau indiquant les empruntes
de dinosaures.
Nous
nous y arrêtons, sous une chaleur intenable. Les indiens présents
sur place, gardiens du site, proposent une visite guidée contre des
pourboires. Nous décidons de chercher seuls, pour plus de plaisir et
de fierté. Nous nous trouvons enfin dans un vrai désert américain.
Quel bonheur!
Nous
trouvons des empruntes sur le sol, dont celle d'un T-rex, ce qui
m'impressionne. La température ne nous permet que de rester
quarante-cinq minutes, le temps de prendre des photos.
Puis
direction le Grand Canyon, où nous tombons sur une longue route au
milieu de la forêt. Il y a plusieurs points de vue sur lesquels nous
pouvons stationner pour admirer la vue. Je dois avouer que je ne
m'attendais pas du tout à cela. Et le canyon est bien différent de
ce que j'ai pu voir sur des clichés. Certes, la pluie s'abattant en
son centre le rend très beau, mais je le pensais différent.
Je
conduis deux heures pour le retour, de nuit. Je m'arrête sur la
bande d'arrêt d'urgence pour lui rendre le volant pour la fin du
trajet, jusqu'à Vegas. Nous arrivons au Bellagio à 23:00. Panique :
il faut ranger la voiture avant que le valet ne la prenne. Un énorme
fou rire s'empare de nous pendant que mettons comme nous le pouvons
de l'ordre dans nos affaires. Nous finissons avec deux valises, deux
sacs et... deux sacs plastiques. De plus, nous avons l'air de
clochards dans nos tenues. Mais peu importe, ce soir, nous passons la
nuit dans un hôtel de luxe ! De 23:40 à 0:00, nous assistons à
deux shows.
A
0:15, nous montons dans notre chambre et sommes une nouvelle fois
pris d'un gros fou rire dans l'ascenseur puisqu'il nous est
impossible de comprendre comment nous en servir. Deux guests nous
indiquent qu'il faut introduire la carte de la chambre avant
d'appuyer sur le bouton du 32ème étage. Nous ne pouvons nous
arrêter de rire, sous leurs regards perplexes. Non, nous ne sommes
pas fous. Nous filmons notre installation. De vrais gosses. Nous y
restons jusqu'à 1:15, le temps de nous changer. De 1:30 à 3:30,
nous longeons le strip sous une chaleur terrible. Nous devons monter
et descendre des passerelles pleines de clochards et de gens
alcoolisés, l'odeur de drogue imprégnant nos narines. Vive Vegas!
Cependant, je trouve que les rues sont peu peuplées pour une ville
d'une telle renommée. Pour tenir, il nous vole des bouteilles d'eau
Dasani.
Nous retournons au Bellagio, où je veux jouer. Mais je ne comprends pas le fonctionnement des machines et il est tard. Je prends juste une photo et nous montons dans notre chambre. Sur le chemin, j'entends une chanson de mon album de country, « It Never Rains In Southern California ». Une fois au 32ème étage, nous nous couchons exténués.