31 mai 2015

31-05-2015 - Jamaïque (Jour 2)

Notre enthousiasme nous fait nous lever à 5:30 et aller sur la plage. Je suis surprise de constater que le soleil se lève déjà, mais déçue de ne pas me trouver du bon côté de l'île pour observer les couleurs chaudes qu'il apporte avec lui à ces heures matinales. Je suis cependant aux premières loges pour le spectacle qu'offre le ciel, qui change de visage toutes les deux minutes.

L'eau est tiède, ce qui promet une température de plus en plus élevée à mesure que la journée avancera.
Nous avons rendez-vous à l'entrée de l'hôtel pour notre Safari. Trois couples nous rejoignent à tours de rôle. Nous partons pour 1h30 de route pendant laquelle nous constatons la folie des gens, tant ils conduisent n'importe comment et klaxonnent sans arrêt.

Le guide nous parle de l'histoire de la Jamaïque. Nous en apprenons d'avantage sur le quotidien des écoliers. Ceux-ci ont deux cycles : l'un de trois à six ans, et l'autre, appelé « school high », et non « high school », de six à douze ans. Leurs cours ont lieu soit de 7:00 à 12:00, soit de 12:00 à 17:00. Ils portent tous un uniforme. Ils ont trois semaines de vacances à Noël, une semaine à Pacques, et deux mois en été. Cette visite est passionnante. Nous voyons des plages de sable noir, des prisons délabrées, des animaux tels que des chiens, des chèvres ou des poules, en liberté. Il paraît qu'ici, la combinaison du soleil et du sel est très nocive. Je le garde en mémoire pour le deux prochains jours. Nous découvrons le passé de l'île, imprégné d'esclavagismes et d'anecdotes au sujet des maîtres et des entreprises de Montego Bay, dont la vue s'offre à nous lors de notre périple. J'ai l'occasion, pour la première fois de ma vie, de toucher une plante carnivore, qui se recroqueville à mon contact. C'est fascinant.

Nous faisons un arrêt devant une église, où des enfants nous accueillent à bras ouverts. Ils nous invitent à l'intérieur. L'endroit est petit, très clair et solennel. Nous prenons des photos avec ces petites têtes brunes et repartons, un morceau de cane à sucre à la main, pour un grand huit à vitesse rapide dans la cambrousse jamaïcaine.

Nous finissons cette charmante escapade dans une forêt, où nous devons nous mettre en maillot de bain. Alors que nous la traversons, je sens des dizaines de picotements sur tout le corps. Mon pire cauchemar est désormais réalité : je me fais dévorer par une horde de moustiques assoiffés de sang. Je prends sur moi du mieux que je le peux et suis le petit groupe jusqu'à une magnifique cascade. Cette vision compense de loin mon calvaire puisque j'ai toujours rêvé de me baigner telle une sirène sur un rocher, des litres et des litres d'eau de source tombant autour de moi, le paradis comme décor. Je suis aux anges.
[PHOTOS]
Nous devons malheureusement rentrer, à 15:00, et je découvre plus de quatre-vingt piqûres de moustiques réparties sur toute ma peau. L'horreur absolue ! Nous mangeons et ma camarade ne trouve rien de mieux à faire qu'un caprice, consistant à aller se baigner alors qu'il pleut des trombes. Je la laisse partir et en profite pour me reposer jusqu'à 20:30.

30 mai 2015

30-05-2015 - Jamaïque (Jour 1)

Je me réveille à 6:30 pour rejoindre une amie et sa colocataire, qui a accepté de nous emmener à l'aéroport, à 7:55. Lorsque je passe les contrôles, un homme mal aimable refuse de faire passer mes liquides. J'ai complètement oublié de me munir d'un travel kit et dois donc me séparer de la moitié de mon dentifrice et de mon déodorant. Mais il est hors de question que ma Biafine finisse à la poubelle. Je justifie mon besoin de garder cette crème presque vitale à ma peau en déclarant qu'elle m'a été prescrite par un médecin français. Mais voyant que cela n'a aucun impact sur la finalité, et le fait de devoir mentir aidant, je laisse couler quelques larmes de désarroi. Etrangement, elles font leur effet et il décide de m'accorder mon souhait. Malheureusement, la fatigue a raison de mon soulagement et il me faut un moment pour me calmer. Nous décollons à 10:18 et atterrissons à 11:11. Nous ne passons pas l'immigration avant 12:40. Tant d'attente pour quelques secondes de stress. Nous prenons immédiatement un bus à $25, celui-ci nous conduisant à notre hôtel. On se sent en Jamaïque, avec ses bars colorés, les montagnes surplombées de palmiers, sa chaleur et son parler créole. Le chauffeur nous apprend quelques mots, dont « Irie Mon » (« oui »), « No mon » (« non »), « wa guan » (« ça va »). Il nous explique également pourquoi ici, on conduit à gauche. « Left side is the right side, right side is suicide ». Et nous découvrons également l'ampleur de la marijuana dans ce pays. « You'll never see us drink and drive, but smoke spliffs and drive ». Ça met en confiance... Ici, cette drogue est légale et il est également autorisé de la cultiver. Concernant les licences automobiles, il en existe plusieurs, telles que la rouge pour les taxis, la jaune pour les membres du gouvernement, ou la blanche pour les véhicules personnels. Ce trajet se trouve être très instructifs et nous nous faisons une première impression de la Jamaïque, la pauvreté nous sautant aux yeux. Même les villas sont délaissées, et les barrières des resorts de luxe doivent être activées manuellement.
Nous arrivons à l'hôtel et ne tardons pas à réserver nos activités. Nous choisissons un safari et un moment privilégié avec des dauphins.

Puis nous prenons un taxi pour faire nos emplettes, mais nous nous rendons compte que tout le monde ici profite des touristes. Une course à 50c nous coûte $5 par personne, et pour $20 nous n'acquérons qu'une boite de maïs, un paquet de céréales, un brie et une bouteille d'eau. Mais cela n’altérera pas notre moral. Nous nous baladons sur la plage de sable blanc et nous faisons accoster toutes les deux minutes par des gens prêts à tout pour nous vendre leurs babioles. Je craque pour un bracelet tressé aux couleurs du pays.
Nous croisons des crabes et apercevons des poissons dans l'eau claire. Nous devons rapidement nous mettre à l'abri car la pluie commence à tomber. Nous rejoignons d'autres touristes sous un préau, où un chien se prélasse sous les yeux horrifiés de mon amie, qui ne comprend pas que j'ose toucher cette bête soit disant pleine de puces. De nombreux moucherons nous tournent autour, nous rappelant que cet endroit ne sera pas des plus confortables pour les trois prochains jours. Après le coucher du soleil, une douche s'impose ainsi qu'une bonne nuit de sommeil.